DEMARCHE ARTISTIQUE
« Autodidacte, je me considère plus artisan que réellement artiste. Je considère ce que je fais comme du semi-figuratif, mais c'est passablement difficile à expliquer, car généralement personne n'est d'accord avec cette analyse.
Mes sources d’inspirations sont variées, allant de Chagall à Pollock, en passant par Keith Haring ou les artisans de l’art brut. La nature et la montagne me procurent des sensations uniques, parfois vertigineuses, qui me stimulent passablement dans ma manière d’appréhender l’art et la vie en général.
Enfant, j'ai commencé par du figuratif en dessinant les animaux de la ferme au crayon de papier. Puis d’autres sujets, rapidement plus abstraits, vinrent compléter la palette.
Plus tard, un séjour aux Etats-Unis, en Oregon, a radicalement changé ma façon de penser. The Dalles. Une ancienne réserve indienne. J’y ai côtoyé de nombreux Amérindiens. Entre des cours et mes virées diverses, j’apprenais peu à peu l’anglais. Tout ce que je produisais alors était systématiquement jeté à la poubelle. Le dernier jour d'expression artistique, le prof m’a rendu une cinquantaine de feuilles que j’avais jetée et qu'il avait récupérée. Je suis rentré en Suisse et j'ai exposé ces œuvres. C’était en 2002. Je n'ai strictement rien vendu. Pas le moindre dessin. Je voulais tout arrêter, mais plusieurs personnes proches m'ont encouragé à continuer. Je les en remercie.
Après ça, j’ai découvert d’autres techniques, comme la gouache, l’encre de Chine et le crayon de couleur. J’apprécie particulièrement les nuances de gris (noir/blanc) et travailler les textures. Les couleurs me sont encore quelque peu étrangères, car pour m’y mettre plus assidument, j’ai besoin d’une plus grande maîtrise du noir/blanc. Les détails sont pour moi le nerf de toutes œuvres, j’y passe donc beaucoup de temps. Perfectionniste, sans aucun doute, ou en quête d’un certain absolu, c’est selon.
Depuis quelques années, j’ai développé une nouvelle technique, qui est pour l’instant une sorte d’alchimie de ce que je recherchais depuis mon adolescence, que j’ai nommé « gravures sur support argentique », qui se retrouve dans la plupart de mes derniers travaux.»
Depuis quelques années, j’ai développé une nouvelle technique, qui est pour l’instant une sorte d’alchimie de ce que je recherchais depuis mon adolescence, que j’ai nommé « gravures sur support argentique », qui se retrouve dans la plupart de mes derniers travaux.»
Yvan Vogt